Attention OMNI en vue du côté de Boulogne-sur-Mer ! On me signale un objet musicalement non identifié qui opérerait dans le nord de notre belle France, et aurait tendance à gagner du terrain sur l’ensemble du territoire. Attendez, attendez… Parlez plus fort dans l’oreillette… il s’agirait de… de ? Sam Sauvage ?
Kalfon, Dutronc et tous les autres ?
Une petite gueule adorable, la mèche en bataille, un faux air de Jean-Pierre Kalfon dans Le déclic, un côté « tête à claque » assumé, à 24 ans à peine, San Sauvage donne une impression de nonchalance qui évoquerait presque l’aura débonnaire d’un Jacques Dutronc période « Fille du père Noël ». Une filiation dangereuse à assumer pour la plupart, mais dans laquelle le loulou semble très à l’aise. Il faut dire qu’il compose/écrit/interprète depuis ses plus tendres années, et ça se sent.
Bref, son talent saute aux yeux et aux oreilles. Mais ce n’est pas le tout d’avoir du talent, encore faut-il en faire quelque chose. Adepte de Dylan, Gainsbourg, Bashung, Biolay, Lavilliers, Doherty ou de Pretto pour ne citer que ces prestigieuses références, Sam Sauvage puise aussi dans les vers de Baudelaire/Rimbaud/Verlaine (la triade maudite) afin de façonner une poésie musicale dynamico-ironique en diable, teintant l’ensemble de nuances rock, pop, folk selon l’humeur du moment.
Une certaine expérience de la chose
Au cœur de ses chansons, l’amour bien sûr, l’ennui aussi, le rapport épineux aux autres, les comportements décalés, la volonté de comprendre un monde qui se dérobe sans cesse, d’y trouver sa place tout en flippant qu’une fois trouvée, on ne s’y encroûte. Contradictions multiples à l’œuvre. Goguenard, Sauvage observe, décrit, incise. Se moque. Enfonce le clou. Appuie là où ça fait mal. Dixit l’excellent « Paradis des cons ».
Ne pas s’enfermer dans un style pour créer le sien propre : Sam Sauvage a tout compris, et c’est probablement ce qui va assurer sa longévité dans une industrie musicale où les artistes kleenex abondent, explosant en vol après un premier album de moyenne qualité. Faussement poupin, Sauvage a pourtant déjà une certaine expérience de la chose, sur laquelle il a intelligemment capitalisé.
Le sens de la voix et de la scène
Outre le sens des mots, il a une voix, un timbre, un organe. Or c’est ce qui fait les grands artistes, les chanteurs d’exception. Une voix qu’il sait poser, moduler, dont il joue avec un plaisir certains au studio comme à la scène. La scène justement. Sam Sauvage en a un sens très sûr, emportant son audience avec ce « charisme de ouf » que les spectateurs/trices du Mazette ont su apprécier à sa juste valeur. Autant d’atouts qu’il a su faire fructifier au fil du temps.
Une maman mélomane qui l’initie au berceau, sa première gratte en pogne à 6 ans, l’harmonica à 14 berge, un passage par le groupe Photomaton, Gaétan Drouot de Life on Mars Production qui le prend sous son aile en 2016, les tremplins IMAGINE des JM France, concours qu’il gagne ce qui le propulse jusqu’en Suède, un EP accouché en 2018, des morceaux, des lives… bref, Sam Sauvage a déjà un bagage bien rempli de réalisations notables et de belles promesses et qui ne demande qu’à grossir encore. A suivre assurément !
Pour en savoir plus, suivez le compte Instagram de Sam Sauvage ainsi que sa chaîne Youtube.
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