Ouh là, quel titre, mes aïeuls ! Un brin grandiloquent… mais finalement assez juste !
- Parce que le MaMA de par son cycle de conférences/débats/interventions décrypte l’actu du secteur des musiques actuels à chaque nouvelle édition.
- Parce que cette année, nous n’étions pas présents sur site, mais tant pis, on a quand même décidé d’en profiter et de vous aider à en faire autant.
Explications.
Short au niveau timing
Dans notre jargon ARTchemisien, nous appelons ça chroniquer à l’aveugle. C’est-à-dire rédiger un article sur un sujet/event/lancement sans y être vraiment. Bouuuuuuuuuuuuuuh, pas bien !!! Ouep mais tant pis.
- Déjà, on n’est pas les seuls à pratiquer la chose, d’autres s’y adonnent sans vergogne.
- Tant qu’à le faire, on le fait bien, avec un temps de documentation relativement long.
- On écrit le texte avec nos petites mains et pas en copiant-collant le communiqué de presse comme cela se pratique habituellement.
« Mais pourquoi en êtes-vous réduits à semblables extrémités ? »
‘Mais parce que justement, nous sommes aux extrémités, en d’autres termes loin loin, paumés du côté de la province, et très occupés de surcroît, donc pas forcément le temps, le budget ni l’envie pour rallier Pigalle en bagnole/RER ce qui nous prendrait bien trois bonnes plombes ».
« Mais vous abusez, d’autres assistent à l’évènement trois jours durant ». « Oui mais nous on est un peu short au niveau timing, et en prime, on bosse à côté. Et puis on fait ce qu’on veut, on est encore dans un pays libre, enfin soi-disant. » Blablabla…
Profiter de la partie convention pro sans y être
La vérité, chers lecteurs, c’est que, comme beaucoup d’autres structures, nous devons gérer avec les moyens du bord. Public éloigné nous sommes, et nous assumons de l’être. Expérience intéressante du reste qui rappelle que la vie culturelle en dehors du Gros Paris n’est pas toujours ce qu’il y a de plus fluide. Mais ça j’aurai l’occasion de vous en parler dans un autre article que je fais actuellement mijoter à feu doux. Cette année donc, pour la 15ᵉ édition du MaMA dont, je vous le rappelle au passage, nous avons essuyé les plâtres en 2010 si ma mémoire est bonne (la vache, ça fait mal quand même), nous avons résolument pris le large avec une idée en tête : comment profiter de la partie convention pro sans y être ? Et surtout pourquoi ?
Pourquoi ? On a déjà abordé le sujet dans un compte rendu précédent : il se trouve que depuis quelques années, la version pro du MaMA prend des allures d’université automnale agrémentée de conférences, débats, worshops et autres rencontres. On y assiste comme on le ferait d’un cours magistral, avec sérieux et application. Au programme, plusieurs thématiques : musique enregistrée, musique live, artiste, management et édition, politiques culturelles et institutionnelles, tech, enjeux environnementaux, enjeux sociaux. Si vous n’avez pas imprimé que la musique est chose sérieuse, c’est maintenant le cas : on ne rigole pas avec, et cette industrie se doit de vivre avec un temps dont elle subit le contrecoup.
Action pédagogique
Pour éviter le contre et rester dans le coup, (ma pauvre Padmé, tu baisses au niveau des jeux de mots, c’est pathétique), rien de mieux que de parcourir l’ensemble des events organisés sur ces différents sujets, rassemblés sur des plannings qui donnent le tournis. Comme vous pouvez le constater, il y a de quoi faire avec, pour l’année 2024, des problématiques spécifiques :
- la question de l’IA, ou comment l’intelligence artificielle est en train de s’infiltrer dans le business, pour le meilleur et le pire, ça reste à déterminer ;
- comment vivre de sa musique aujourd’hui, entre aides et diversification des activités
- quid d’une industrie plus verte, plus eco-friendly, et durable, surtout dans le domaine des festivals ?
- comment orchestrer des événements sécurisés, inclusifs et préventifs ?
- zoom sur d’autres marchés, Grande-Bretagne, Afrique, Ukraine, Chine surtout (« Comment développer une communauté de fans en Chine », très intéressant)…
- la question des addictions dans le domaine de la musique…
Le tout enregistré et restitué sous forme de podcast, autant d’épisodes passionnants que je vous invite à écouter, car c’est une mine d’informations, de conseils, de réflexions. Là, c’est le côté pédagogico-médiatique du MaMA qui émerge. Celles/ceux qui n’ont pu être présents pour différentes raisons peuvent néanmoins tirer parti de cette manne d’enseignements en écoutant religieusement chaque enregistrement.
Histoire de ne plus chroniquer à l’aveugle ? Exactement. Et aussi pour préparer l’avenir, anticiper les chocs, continuer à créer, repérer des jeunes talents, promouvoir la diversité, protéger une filière essentielle et pas seulement au niveau du divertissement, du loisir. Il s’agit ici de culture commune, d’un patrimoine à partager, à porter dans le futur. L’actualité de l’industrie musicale décortiquée et éclairée par des pros, le tout à explorer depuis votre fauteuil : faites-en d’autant moins l’économie que c’est gratuit, et que pour le coup, vous n’en êtes pas le produit, mais l’acteur potentiel, la courroie de transmission en devenir.
Pour écouter les conférences du MaMA 2024 (et celles d’avant aussi), consultez le podcast du festival.
Et plus si affinités ?
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