Article en mode coup de gueule parce que trop, c’est trop. Aujourd’hui, on scrolle, on like, on swipe. L’information arrive en rafale, digérée en trois secondes, aussitôt oubliée. Qui prend encore le temps de lire un livre, d’aller au musée, de s’immerger dans une œuvre sans chercher à la résumer en un tweet ? Bref d’enrichir sa culture ? Et pourtant, se cultiver, c’est vital. Pas pour jouer les bourgeois ou les premiers de la classe. Mais pour comprendre, analyser, enrichir son imaginaire, sa vision du monde. Et surtout, ne pas se faire manipuler.
L’art, c’est la liberté
Les régimes totalitaires l’ont toujours compris : un peuple sans culture, c’est un peuple docile. Quand Hitler brûlait les livres, quand les talibans dynamitaient les Bouddhas de Bâmiyân, quand la censure s’abattait (s’abat, devrais-je dire, les ciseaux d’Anastasie frappent toujours) sur des œuvres jugées trop subversives, l’objectif est le même : empêcher les gens de penser librement.
Et pour cause : la culture, c’est l’antidote à l’ignorance. L’art, la littérature, le cinéma, l’histoire nous apprennent à questionner le monde, à mettre en perspective les discours dominants. Prenons Orwell. 1984 n’a jamais été aussi actuel. Surveillance de masse, fake news, réécriture du passé… Tout est là. Sauf que sans culture, impossible de faire le lien. Impossible de comprendre que la manipulation ne passe pas que par la politique, mais aussi par la pop culture, la pub, les médias.
La culture, c’est l’antidote à la bêtise algorithmique
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle trie pour nous ce que nous devons voir et penser. Netflix nous suggère ce qu’on doit regarder. Spotify choisit notre bande-son. Google nous montre ce qui va conforter nos opinions. Résultat : on est enfermés dans des bulles cognitives. La culture, la vraie, permet de sortir de ce piège.
Regarder un film iranien au lieu du dernier blockbuster formaté, lire un roman de science-fiction au lieu d’un post LinkedIn motivant… Ce sont ces choix qui enrichissent la pensée, qui nous confrontent à d’autres réalités. Sinon, on reste dans un monde où tout est mâché, où on ne fait qu’absorber ce qui nous est servi. En résumé, pour se cultiver, il faut sentir des sentiers battus, des chemins tracés.
Lire, voir, écouter : un cerveau qui fonctionne mieux
La culture, c’est aussi une musculation mentale. Lire régulièrement améliore la mémoire, renforce la concentration et booste la créativité. Des études montrent que les personnes qui lisent plus de livres développent une meilleure capacité d’analyse et une plus grande empathie.
Mieux encore : la musique classique améliore les performances cognitives, l’apprentissage d’une langue et d’une culture étrangères retarde les maladies neurodégénératives. Donc oui, se cultiver, c’est utile. Ce n’est pas juste pour briller en société, c’est aussi développer son cerveau et s’armer intellectuellement dans un monde où l’information est devenue un champ de bataille.
Sans culture, pas d’émancipation
L’histoire le prouve. Chaque mouvement de libération s’est accompagné d’un éveil culturel. La Renaissance, les Lumières, Mai 68… Partout, la culture a été un moteur de révolution. Aujourd’hui, certains veulent nous faire croire que la culture, c’est pour l’élite. Que lire un essai, aller voir une expo, c’est pour les « bobos ». Mensonge !
Frida Kahlo, Banksy, le hip-hop, le punk… Autant d’expressions artistiques issues du peuple, qui bousculent, qui questionnent. Qui rappellent que la culture appartient à tout le monde. Pas aux élites, pas aux académiciens. À ceux qui veulent s’en emparer.
Alors, on fait quoi ?
Je pourrais en rajouter, en faire des tartines sur le sujet. Mais je synthétise : arrêtons de dire qu’on manque de temps, qu’on n’est pas à la hauteur, qu’on n’y comprend rien, que c’est un truc d’intello. Une heure de scroll peut être remplacée par une heure de découverte. Un podcast intelligent au lieu d’un énième replay d’émission creuse. Un documentaire au lieu d’une série formatée. Chaque choix compte. Chaque livre lu, chaque film vu, chaque œuvre admirée, c’est une brique posée dans la construction d’un esprit libre.
La culture, ce n’est pas un bonus. Ce n’est pas un passe-temps. C’est une nécessité.
Et si on arrêtait de la snober ?
Et plus si affinités ?
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