Chers lecteurs de mon cœur, je vous présente Cat.
Une étudiante, originaire de l’île Maurice, passionnée de musique, qui mène des recherches sur le suicide dans la littérature. Ambitieuse, drôle, avec un sens certain de l’autodérision, et une gentillesse rare. Et accessoirement responsable des loges de la scène Seita.
Un travail à multiples facettes, peu facile et qui demande pas mal de qualités et un sens de l’abnégation qui frise quelquefois le sacrifice ou le masochisme. Qu’on en juge par le nombre des tâches à accomplir parmi lesquelles :
* surveiller le lieu, tel un chien de garde fidèle et scrutateur, pour éviter qu’on ne pique les affaires des personnes qui séjournent en loge.
* s’assurer que le ravitaillement nourriture/boisson soit constant ; c’est qu’un artiste, ça mange, en attendant de monter sur scène histoire de tromper le stress, et surtout quand ça en descend pour se rebooster ;
* éviter que certains ne piquent les bières des autres, courtcircuitage qui pourrait pousser à la révolte, d’où solution improvisée mais somme tout efficace dixit la photo du frigo ;
* arriver à faire marcher cette bip de bip de bip de machine à café SANS se brûler et faire en sorte que les artistes présents y arrivent aussi sans risquer de s’ébouillanter ;
* signaler les carences genre « il n’y a plus de savon NI de papier toilette » à l’organisation, et prier que l’intendance se dépêche d’amener le PQ manquant pour neutraliser un deuxième vent de révolte artistique ;
* virer les resquilleurs qui s’infiltrent par le jardinet attenant aux coulisses (et là, je dois avouer que la demoiselle a agi avec une vigueur exceptionnelle et un aplomb de guerrière qui lui a immédiatement attiré tout mon respect).
Sans compter le fait de se montrer sympathique et souriante en bonne hôtesse d’accueil, d’être aux petits soins et de pouvoir répondre au ¼ de tour aux besoins des artistes, bref d’être disponible … tout ça sans certitude d’assister à un des concerts et au rythme lancinant des messages de talkie walkie que se renvoient techniciens et bénévoles.
Ça paraît ne pas être grand-chose, c’est en fait aussi important que la régie tenue par Matthieu un étage plus haut, et c’est ce qui fait la réputation d’un festival auprès des musiciens et staff pros. La preuve : les mercis chaleureux reçus en fin de soirée … et ce petit texte de rien du tout en forme de clin d’œil.
A Cat et à toutes ses petites sœurs des coulisses.
Merci pour tout.
Et plus si affinités
Marsatac 2011