Le Sherlock Holmes canadien !
Toronto 1892 : William Murdoch est un jeune et brillant inspecteur qui résout des enquêtes criminelles à l’aide de techniques scientifiques d’avant garde, de l’analyse des empreintes au premier détecteur de mensonges. Il est pour ainsi dire le premier des Experts…
Et bien plus encore !
Je ne vous le cache pas, je suis devenue une aficionada vraiment par hasard. Mais Murdoch, une fois qu’on l’a testé, on l’adopte. Et cela pour différentes raisons autres que sa jolie petite gueule, son air timide et son bon sens.
D’abord les intrigues : enfin des enquêtes qui ne sont pas nunuches mais fouillées et conçues avec l’idée de montrer les réalités de la période. Mouvement anarchiste, complots politiques, conflit latent entre le Canada et les Etats-Unis, chaque épisode balaie large au niveau historique, jusque dans les détails vestimentaires et les décors d’une belle facture. Pour tout dire l’écriture présente une qualité similaire aux sacro saintes Brigades du Tigre qui ont bercé mon enfance, alors évidemment …
Ensuite les personnages : Murdoch bien sûr, mais aussi Julia Ogden, la légiste féministe dont il est amoureux, le commissaire insupportable mais féru d’opéra, l’agent Crabtree à l’âme d’écrivain, … tous ont une spécificité, un double visage, une humanité, une petite musique intérieure qui les rendent attachants et vivants. De plus leurs historiettes amoureuses assez complexes – je t’aime moi non plus, un grand classique – prennent sens dans cette époque au seuil de la modernité, sans pour autant bouffer tout leur espace et leurs préoccupations.
L’aspect scientifique : Murdoch agit en 1892 au moment où les progrès de la science font basculer notre monde … et celui de la police. C’est donc avec délectation qu’on voit défiler les grandes avancées, photos anthropométrique, empreintes digitales, lunettes à vision nocturne, étude de la balistique et ainsi de suite … à ceci prêt que nous en sommes aux balbutiements de ces techniques génialissimes.
Le générique : comment ne pas penser à celui de Millenium ou X Files en regardant l’écran sépia s’animer de montages photos au rythme d’une musique d’horloge ? Franchement tout l’esprit steam punk de la série est dicté par ce générique.
Les références : Sherlock Holmes crie-t-on à tue-tête, zappant par là même la source première qui selon moi est L’aliéniste de Caleb Carr, un pur chef d’œuvre qui pose tous les ingrédients inscrits au tableau de chasse de Murdoch.
Bref la série canadienne qui existe depuis 2008 entame sa 5eme saison avec le vent en poupe et très franchement on n’a pas envie que ça s’arrête !
Et plus si affinités
http://www.france3.fr/serie-fiction/les-enquetes-de-murdoch/