La séduction est-elle une guerre ? La féminité un combat ? La beauté un risque ? Le plaisir une menace ?
Corsets, minerves, sacs, bracelets, … l’anglaise Una Burke découpe et articule les cuirs les plus durs et les plus purs pour construire les ceintures de chasteté, les pectoraux antiques, les modernes armures qui questionnent ce rapport au charme. Ainsi la femme devient lutteuse, esclave, soldat, soumise, pharaonne, samouraï prêt au duel, chevalier avant la joute, amante entravée.
Un simple ornement, une tenue complète : chacune peut affirmer ainsi son besoin d’affrontement et de protection, dans toutes les circonstances, de façon discrète ou extravertie, froide et distante, ou juste effleuré. Complexes, les créations d’Una Burke statufient, enferment, limitent, et la femme ainsi vêtue devient icône, robot, gladiatrice, momie, Vierge de Nuremberg, impératrice inaccessible.
La charge symbolique est puissante, dérangeante qui montre une femme entravée dans ses peurs, ses principes, sa psyché, ses interdits. Glorieuse, létale, farouche également. Un intéressant paradoxe qui surgit au travers de ces ornements oxymoriques. A méditer.
Et plus si affinités