Avril 2016 : La Poison me tombe dans les esgourdes, coup de coeur ! Je chronique cette trouvaille verte comme le géant, le sens du rythme en prime. Deux ans plus tard, le trio balance son premier album éponyme … et le plaisir initial est toujours au rendez-vous, multiplié par 11 hits survoltés !
L’initial et très dansant « Smash you up », le twist « Shake it » ont donc été complétés par neuf autres tracks trépignantes où les sonorités funk viennent se couler entre deux riffs de guitare nerveuse et des coulées de synthés sirupeux comme un trait d’absinthe. Emmené par la chanteuse, son maquillage expressionniste à la Mondino et sa gouaille de sorcière que ne renierait pas une certaine Catherine Ringer ou la féline Grace Jones, le combo joue toujours la carte de la dinguerie fluo qui ne se prend pas au sérieux mais impacte direct.
Et le trio compte fermement nous faire vibrer avec ce cocktail explosif , qui évoque de refrain en refrain un mix totalement jouissif de The Fuzztones, les Rita Mitsouko, l’ampleur de Niagara, l’exhubérance des Satellites, cette folie nonchalante des 80’s quand la new wave se teintait de fantaisie cosmique et de paillettes, que le rock passait par là pour booster le tout et nous secouer l’arrière train. « Are you ready to fligh ? / Are you ready to get high ? » Mais bien sûr qu’on est ready, et on en redemande !
Y a pas à dire, Moon La Poison, Lars Sonik et Doctor Fugu peuvent se prévaloir de faire grimper le public aux rideaux avec ce mélange savant de rock et d’electro dont ils ont le dosage exclusif, en studio comme sur scène. Que conclure ? Échappés de la scène alternative 90’s, nos Frankenstein des dancefloors ont plus qu’assuré leur résurrection, exhumant du tombeau le concept de super hero rock qu’ils chantent avec frénésie. Et d’un coup de médiator rageur, ils noient ce monde normé que c’en est ridicule dans un flot de liqueur sonore émeraude. Une seule chose à dire : vive le Vert Poison et faites que le rock electrochimique demeure pour longtemps aussi flamboyant !
Et plus si affinités