On en était resté au premier album éponyme du combo franco-australien. Trois ans plus tard et une signature glorieuse chez Born Bad Records, Le Villejuif Underground, toujours installé dans son petit pavillon de banlieue, affermit son ancrage stylistique avec la profonde coolitude de When will the flies in Dauville drop ?
Soit onze tracks qui confirment le talent tout en finesse de Nathan Roche et ses complices, ainsi que cet esprit de quiétude, ce détachement voulu et assumé qui tranche avec la frénésie ambiante. Nos cerveaux n’en finissent plus de fuir vers des pays à faible taxation ? Pas grave tant que Roche et consort font de la France un berceau douillet pour cette créativité lumineuse et vivace qui les caractérise tant.
Guitare veloutée et joueuse, rythmes enjoués et rieurs, sonorités solaires des synthés … de sa voix à la Lou Reed, Roche vous transforme une balade rue de Rivoli en bronzette au bord du Pacifique. Avec lui, la géographie parisienne s’anime comme un poème à la Prévert, prend les couleurs brillantes et surréalistes d’un gentil délire psychotrope. Encore un peu et on pourra écouter ses ritournelles rock en surfant sur la Seine !
Écouter, j’insiste, car Roche a des choses à raconter, et sait très bien le faire, avec son accent traînant, sa voix sans pareil et son sens de l’amorce dixit l’intro de « Bataclan ». Bref When will the flies in Deauville drop ? est à parcourir comme une promenade musicale émaillée de petits riens, des détails qui accrochent l’œil, déclenchent la surprise amusée du voyageur qui jamais n’est blasé, se laisse porter par l’air du temps.
Et plus si affinités
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