Tadaaaaaaaaaaaaaaaa ! Aujourd’hui à l’honneur dans nos colonnes, un premier album et une formation qui devrait marquer les esprits durablement : j’ai nommé Rocky qui débarque de sa Lille natale pour nous servir l’étincelant Soft Machines.
https://youtu.be/Jo7OkUNyobk
Oubliez la connotation rock du nom, c’est à de l’electro ultra dansante que nous avons à faire, matinée d’une pointe de soul, de funk. Une formidable énergie, une conviction absolue, un sens du rythme, du groove qui ne dépareillerait pas sur la BO de The Get down et consort. Quelque chose de The Shoes, une folie comparable à celle de Fancy, une intelligence du contexte, … Rocky s’impose d’emblée, évitant le surjoué grotesque de trop nombreux groupes qui se prennent les pieds dans un style où l’on dérive trop vite vers l’outrance et la redondance.
Mais faites confiance aux nordistes Laurent Paingault, Tom Devos et Olivier Bruggeman pour tenir l’attelage d’une main ferme et inspirée, enflammés en cela par la lumineuse Inès Kokou, leur front woman aux allures de panthère congolaise, reine africaine au regard de lune, à la voix de soleil. Le quatuor puise à la house comme dans la dance, se cale sur la cadence du rap, la diction du R’n’B pour forger une identité propre, imposante.
Il en résulte une electro pop ouvragée comme du verre de Venise, chargée d’émotions, de regrets et de sentiments multiples, d’espoirs, à fleur de peau, dont certaines mélodies évoquent la profonde mélancolie du Deadmaus de « I remember », l’incontournable « Poison Lips » de Vitalic. Bref du lourd, de l’étoffé, du sincère, en diffusion constante sur les 9 morceaux qui émaillent l’album comme le ferait la tiare rutilante d’une déesse cosmique des origines.
A suivre de très près, Rocky est aussi sérieux que créatif et volontaire. L’avenir ne devrait pas se faire attendre longtemps, et il sera à n’en pas douter aussi éclatant et velouté que l’est ce premier opus.
Et plus si affinités
https://www.facebook.com/rockyrocksthehouse
