Cette semaine, c’est une tatoueuse lyonnaise qui se retrouve à l’avant garde de The ARTchemists. Écumant les salons comme le prestigieux Cri du Kassis ou l’incontournable Empreinte, la dame a su imposer son style, désormais aussi identifiable que celui d’un Jean- Luc Navette ou une Maud Dardeau.
Sa singularité provient d’un don inné pour créer une silhouette à partir d’une ligne qui s’enroule, se croise, se recoupe pour déployer progressivement un dessin aux enchevêtrements de toile d’araignée. D’un grande finesse, son travail balance entre l’ébauche, la caricature, la bande dessinée, la gravure, l’estampe …
Spécialiste du papillon de la mort qu’elle démultiplie au travers ses créations comme une signature, Alice Dugas est par ailleurs très douée dans l’art du portrait et de la silhouette. Ses figures de femme ont quelque chose d’un Modigliani, les hachures des traits évoqueraient un Buffet. Très moderne, parfois abstrait, son style est en tout cas très singulier, vibrant de par la superposition des formes comme par un jeu de speedlines.
Apposées par touche, quelques couleurs s’imprègnent de la technique de l’aquarelle, pour adoucir les contours anguleux de cette géométrie des êtres. Un choix esthétique qui conquiert chaque jour plus de public. Preuve que l’art a définitivement pénétré l’univers de l’encrage sur peau, devenu un espace d’expression et de création pour l’artiste tatoueur, et pour son modèle l’occasion de porter en soi une oeuvre unique qui inscrit une vision partagée et ineffaçable, ici d’une incroyable poésie.
Et plus si affinités
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