Est-elle brodeuse, entomologiste ou fleuriste ? Un cocktail de toutes ces disciplines peut-être pour aboutir à une forme d’art qui juxtapose sculpture, tissage, paysagisme, poésie et philosophie. Car les œuvres de Amy Gross s’inspirent du vivant dans sa beauté la plus pure pour réfléchir ensuite au sens du détail, à la notion d’illusion et de lente décomposition.
Flamboyants et torturés, précieux et intimes, ses bouquets en trompe l’œil mêlent insectes fossilisés, mousses, champignons, feuilles, fleurs et fruits dans des natures mortes qui conservent pourtant la sève de la vie réanimée par l’ajout de perles, de fils délicats imitant ce frémissement végétal en complétant un labyrinthe de formes et d’émotions.
Car ces scénographiques baroques absolument superbes ne laissent jamais indifférent, elles interrogent, flattent le regard tout en l’interrogeant … et l’on se perd dans le décryptage de ces écheveaux mystérieusement élégants, ornements tout en finesse et en nuance, pourtant pertinents dans les rêveries qu’ils distillent lentement …
Et plus si affinités