C’est dans les allées du salon L’Aiguille en fête 2014 que nous découvrons le travail de cette artiste pour le moins habitée :
Des silhouettes pâles et cotonneuses, dont un réseau complexe de fil et de ficelle sculpte les mollesses : l’effet obtenu est saisissant qui tient à la fois du fantomatique et de l’écorché. La sculpture intitulée La Foule multiplie ce sentiment ectoplasmique au travers d’une série de bustes qui interpellent le spectateur d’un œil à la fois détaché et malicieux.
Avenantes et distanciées : les visages façonnés par Anne Bothuon tiennent de la poupée de tissu ou de porcelaine. On pense à la théâtralité des mannequins de Kantor, aux marionnettes d’un spectacle sombre et lucides, aux âmes protectrices.
Et plus si affinités