«L’art singulier est un mouvement artistique contemporain français qui regroupe un certain nombre de créateurs autodidactes ayant volontairement ou non établi une distance avec l’art officiel». Merci Wikipédia, mais encore ????? Est-ce que ça peut vraiment se définir, l’art singulier, sachant qu’il se transforme au gré de ses adeptes, comme le reflet d’un parcours personnel, un grand cri ou un chuchotement, mais toujours l’expression d’une intériorité qui n’en peut plus du silence et de l’autisme des foules ?
Avec Antoine Rigal, le cri devient trompette de Jéricho, hurlement à la Exploited, rugissement de Godzilla et/ou arrachage de tripes le sourire aux lèvres et l’œil malicieux. Ses portraits multicolores et bigarrés évoquent une longue kyrielle de trognes grotesques, de gargouilles échappées d’un pogo furieux pour aller prendre le frais, bière en pogne, entre deux changements de plateaux. l’ensemble sent son vécu.
Un vécu avec lequel il faut négocier, jusqu’à se le graver dans la peau pour l’exorciser, avant ou après l’avoir étalé sur la toile, modelé via la matière. c’est que le passé peut être prise de tête, pour ne pas dire de cerveau. Et les personnages de Rigal aiment bien se décérébrer dans une joie feinte, qui évoque les addictions les plus variées, tandis que le monde explose dans une distorsion des formes et des nuances.
Se trouve-t-on dans une BD folle, un délire psychotique, un trip à l’acide ou un joyeux carnaval peuplé de masques délirants ? Peu importe : ce qui compte c’est qu’on soit toujours là, à faire les cons en se marrant, preuve de la survie et du bonheur simple de profiter. Carpe diem en mode punk à chien ???
Et plus si affinités
http://antoine-rigal.com/