Beans of John ? Les haricots/fèves/friandises de John ? De bien étranges délires en tout cas, qui croisent le coquillage et l’humain dans une vision fantaisiste, futuriste et un brin monstrueuse.
Le Beau incongru
Derrière Beans of John, il y a une artiste américaine, Kelley Benes, son sens de l’humour, de l’onirisme, du monstrueux. En bonne adepte du docteur Frankenstein, la donzelle s’amuse à effectuer des croisements d’ADN aussi farfelus qu’inquiétants. Des coquillages dentés, un téton pointant d’un oursin, de grands yeux sur des œufs, des ongles allongeant les branches d’une étoile de mer…
L’imaginaire de Benes n’a pas de limite, sa dextérité non plus. Son savoir-faire couple le geste du prothésiste dentaire (la dame est par ailleurs taxidermiste), la précision de l’orfèvre et la méticulosité du miniaturiste. Le sens de la dérision également, et de l’Étrange, du Beau incongru. Car aussi monstrueuses soient-elles, ses créatures sont esthétiques, avenantes, jamais agressives, au contraire.
Artefacts précieux
Il y aurait presque un petit côté aguicheur, presque séducteur chez chacune de ces sculptures : tout réside dans des petits détails mignons, des coquetteries de gamine, de fashionista. Une dent en argent, des faux cils démesurés, un piercing de couleur, des strass sur la manucure… On notera aussi le réalisme des compositions, les différents tons de peau, d’iris, la grande variété d’expressions de ces hybrides tout étonnés de leur condition.
Les amateurs de merveilleux, de curiosités, de raretés adoreront ces artefacts précieux, fragiles, nés de la récupération de coquilles vides soudainement remplies de vie et d’imaginaire. Beans of John est un jeu, une fantaisie sans fin, un univers malicieux qui réinvente les formes, croise les univers, avec beaucoup d’élégance et de fraîcheur.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez la page Instagram de Beans of John ainsi que le site web de l’artiste Kelley Benes.