Que vous dire de Beeple ? Hormis qu’il a un sacré coup de pinceau graphique, une démesure digne de Lovecraft ? Et que s’il a choisi un nom d’artiste en forme de sonnette d’alarme, ce n’est pas pour rien ?
Glissades merdoyantes de la société moderne
Car le monsieur ne manque guère d’imagination pour représenter les glissades merdoyantes de la société moderne, dans un luxe de détails cosmiques aux contours acidulés de bonbons empoisonnés. Beeple à la scène, Mike Winkelmann dans l’intimité, globalement un touche à tout digital doublé d’un incorrigible surréaliste numérique.
Art crap revendiqué
Qui s’adonne pleinement aux joies du art crap, revendiqué sans aucun complexe, voire même avec un brin de fierté bravache et un sens consommé du spectaculaire horrifique et grotesque. Beeple explore les chemins protéiformes de la pop culture et de la science fiction pour y puiser une inspiration prolifique, anxiogène et poétique.
Les nouveaux titans
Son trait est coloré, drôle, incendiaire, épique. Acide et provocateur, Beeple donne à voir les nouveaux titans, dévorateurs, sans pitié, irrésistibles. La manière dont nous les idolâtrons, alimentant notre petit enfer personnel aveuglé par ces feux destructeurs. Le monde de demain qui se déconstruit au fil des renoncements, des extinctions. Magiques, caricaturaux et terrifiants.
Et plus si affinités