Zoom cette semaine sur l’artiste peintre américain Blake Neubert. Son art ? Il le décline dans des portraits à double lecture dont il faut sacrifier la première couche pour découvrir les véritables traits. L’œuvre ne s’en remet pas, le spectateur non plus. La preuve :
Le geste est violent, un écorchement volontaire et public fixé sur la bande vidéo comme une séance d’anatomie, une autopsie salutaire. Sous la chair une autre réalité, la pourriture intrinsèque de Dorian Gray, le vrai visage que nous cachons derrière un masque de respectabilité, un paravent trompeur.
Au compteur de ses victimes, les grands noms de l’Histoire américaine : Custer, Disney, Mickael Jackson, O.J.Simpson, des tueurs comme Charles Manson ou Ed Gein, des personnages comme Michael Myers … bref ce qui fourvoie le mythe de la réussite, les figures du mensonge et de la violence, cachées sous des apparences avenantes.
Anxiogènes, les œuvres de Neubert sont aussi profondément formatrices, marquées au coin du bon sens et d’une rare efficacité pour faire prendre conscience au public de la notion de duplicité inscrite en chacun de nous. Il revient alors à l’artiste de dévoiler cette dualité via un procédé aussi brutal que les crimes et les hypocrisies dénoncées. Un juste retour des chopses.
Et plus si affinités