Du bois, de la mosaïque de verre, du rouge, du noir, de l’argenté : voici les matériaux qui vont prêter leur rondeur, leur texture à la vision tri dimentionnelle du Chevalier de Dürer par Alessandro Mendini.
Le Chevalier, la Mort et le Diable: des trois personnages incarnés dans la célèbre gravure datée de 1513, Alessandro ne conserve que le premier, intégrant les deux autres par le biais des couleurs : le noir de la mort, le rouge du diable. Le tout semble un jouet gigantesque et ironique, et une claque dans la face du vaniteux condottiere.
Ou quand un des chantres du mouvement Radical design investit l’œuvre phare d’un peintre incontournable de la Renaissance : la rencontre est osée, irrespectueuse presque, cocasse quand le guerrier solitaire est transformé en lego simpliste.
Elle donne à réfléchir sur la naïveté des convictions, l’isolement de l’orgueil, l’aveuglement des ambitions.