«Mon but est de donner du sens à la folie, la tragédie, la vulnérabilité, la beauté et le pouvoir du genre humain». D’emblée, Christie Lee Rogers place le curseur très haut, et son œuvre s’en ressent.
Des fresques complexes, impressionnantes par leurs couleurs, leur éclat, leur mouvement, la composition des groupes, l’enchevêtrement des corps et des étoffes, la distorsion des attitudes. Des photographies qui s’inspirent des tableaux maniéristes, des chefs d’œuvre de Caravage, de la peinture sacrée de la Contre-Réforme.
Et pour obtenir ce rendu unique, cet effet singulier de lévitation, cette suspension des êtres dans l’aérien, une astuce : l’eau. L’immersion des modèles dans des bassins saturés de tissus multicolores, les gestes ralentis par la pression des fluides, les bulles d’air qui accrochent la lumière … un baptême, une jouvence, une purification …
Et un défi artistique à chaque nouvelle photographie, comme un accouchement délicat, une épiphanie esthétique chargée d’émotions visuelles.
Et plus si affinités