Ce sont probablement les œuvres les plus étonnantes de cet artiste suisse né en Roumanie, et dont certaines créations trônent à la Fondation du doute, comme d’authentiques émanations de l’esprit Fluxus.
Des tableaux qui figent des repas, vaisselle, plats, restes sagement fixés sur la toile à la verticale dans le désordre d’une fin de déjeuner. Partant du principe que chaque objet porte sa part de magie, l’artiste collecte des accessoires du quotidien qu’il assemble en mosaïque pour ébaucher des récits que le spectateur complète à sa fantaisie.
Mégots écrasés, miettes, assiettes souillées de sauce et d’arêtes de poisson, verres salis de vin, … Collage tridimensionnel, le tableau-piège cristallise le souvenir d’un moment d’humanité, d’échange ou de silence superposé à celui, obligé, de l’alimentation. Nous sommes dans l’essence même du Eat Art, tel que Spoerri en a posé le socle.
Et plus si affinités