Le diable se cache dans les détails, dit-on ; l’essence même de la mode aussi. Depuis des années, la photographe Dominique Dieulot écume les défilés pour capter ces signes que d’autres ne voient pas, perdus dans le flot bigarré des costumes, le va-et-vient des mannequins. Instants de mode, déclinés en photographies étonnantes, que seul un œil avertit peut saisir.
Dominique Dieulot, chantre de la macrophotographie
Des boutonnières sur un torse, un menton sur un col, une main émergeant de manchettes, des hanches dessinées sous des plis de soie, des motifs animés par la cadence d’une démarche, contrairement à ses confrères obsédés par le portrait en pied qui révèle l’accord complet d’une tenue, Dominique Dieulot, chantre de la macrophotographie, se concentre sur des parties, des éléments du costume.
Un secret, une vision, une allure
Un découpage particulièrement révélateur du talent des stylistes, dont on sait la grande précision jusque dans les gestes les plus infimes. Cela vaut bien un gros plan, non ? Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Comme des garçons, Hermès, Barbara Bui, Chanel, Christian Lacroix, Dominique Dieulot les a tous autopsiés avec rigueur, tendresse et curiosité. Chacun de ses morcellements photographiques est révélateur d’un secret, d’une vision, d’une allure.
Une consécration et un adoubement
L’exigence haut de gamme du luxe, de l’exception : voici ce que la photographe dévoile dans des compositions qu’elle retravaille avec soin pour traduire l’émotion suscitée par chacune de ces créations. Ses clichés, recherchés par les grands couturiers, prisés des grands magazines type Vogue ou Joyce, saisissent la mode dans ce qu’elle a de plus fantasque, de plus étudié. Être photographié par Dominique Dieulot est à la fois une consécration et un adoubement, car son regard ne trompe pas.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site de Dominique Dieulot, son compte Instagram.
Ses œuvres sont également exposées par la galerie Remèdes jusqu’au 3 mars 2022.