L’avant-garde de ce jour émerge d’une de nos virées sur Instagram où décidément les talents trouvent à s’exprimer de multiples manières. Erica Catherine, quant à elle, érige sa page I am having a thought en temple de la Vanité, squelette souriant, fleurs éclatantes et petits insectes à l’appui.
Un squelette au paradis
Il suffit d’un regard pour identifier le style très spécifique de la photographe : un jardin idéal, presque naïf, des fleurs à foison où s’ébattent papillons et autres petites bêtes, un éclairage théâtral de crépuscule idéalisé… et au milieu de tout ça, un squelette. Un squelette souriant, à l’aise, bien dans cette peau qu’il n’a plus. Visiblement épanoui dans ce jardin du Paradis, cette prairie des Immortels.
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Des compositions très travaillées
La joie dans la mort, une plénitude un brin macabre et très colorée qui illustrerait parfaitement une pochette d’album de The Cramps ou The Fuzztones. La composition, très travaillée, scénographiée avec soin, évoque les portraits de Pierre et Gilles, comme si ces héros kitchissimes s’étaient réveillés dans l’au-delà, débarrassés de leurs oripeaux, pour enfin goûter la sérénité des lumières chaudes et rassurantes qui les enveloppent.
Vanités charismatiques
À moins qu’il ne s’agisse de sorcellerie ? Un rite vaudou où la flamme des bougies titille l’esprit des défunts et hypnotise la psyché des vivants ? Une mise en scène digne de Sade et Lautréamont ? Fascinantes, menaçantes ? On ne sait. Ce qui est sûr, c’est que les Vanités d’Erica Catherine ne laissent pas de marbre, elles ont du charisme, de la profondeur, de la poésie, une touche de cynisme mélancolique et un brin d’humour. Les amateurs apprécieront.
Et plus si affinités
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