Corps relâché après l’effort ou tendu de ses muscles endoloris, regard brillant encore de l’euphorie du mouvement ou embrumé par l’épuisement des cadences, sueur qui imbibe les vêtements, rougit les peaux et poisse les chevelures… La danse est euphorie et douleur. Et c’est ce que le photographe Grégoire Korganow a voulu saisir avec la série Sortie de scène.
La technicité confrontant corps et volonté
En photographiant plusieurs danseurs au moment clé où ils quittent le plateau après avoir accompli leur chorégraphie, Grégoire Korganow nous donne à voir et comprendre plusieurs réalités propres à la magie créatrice : la rupture brutale entre l’œuvre en action et le retour au rythme du réel, l’épuisement extrême et le dépassement de soi qu’implique pareil défi quotidiennement renouvelé, la passion indomptable qui anime et propulse, la technicité confrontant corps et volonté…
Le physique est l’instrument tout autant que l’âme
Chaque portrait déploie un mystère, une beauté, un accomplissement sans fin, le questionnement perpétuel propre à l’artiste en proie à la création. Ici le physique est l’instrument tout autant que l’âme. Ces photos prises dans le cadre du festival de danse de Montpellier 2014, mettent en lumière cette puissance artistique irrépressible, chargée de sens et de questionnement. Elles affirment la nécessité vitale de l’artiste au sein de la cité et de la société, acteur investi de la conscientisation et de la rébellion contre tous les carcans.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site du photographe Grégoire Korganow.