La digitalisation jusqu’où ? Quelle limite ? A quel point sommes-nous devenus dépendants de la technologie numérique ? Comment nous a-t-elle colonisés, transformés ? Ces problématiques d’actualité s’inscrivent au cœur du travail de la photographe ukrainienne Hanne Zaruma.
Une langue comme une clé USB, des prises partout sur le visage, un lecteur de carte SD sur la main … l’être humain se métamorphose pour devenir le prochain point de contact avec la machine. Faire corps avec, en devenir une excroissance, un périphérique.
Exubérant ? A l’heure où le transhumanisme est devenu l’un des secteurs d’investissement privilégiés des GAFA, nous ne sommes plus dans une utopie. Le regard d’Hanne Zaruma scrute cette transformation à l’œuvre, vécue comme un amusement hype, une fashion attitude, un mode de vie.
Mais derrière ce life style, qu’en est-il de notre dépendance ? Le digital devrait améliorer notre existence, ici il nous annexe, parasite notre écoute, notre vision, notre perception du monde. Matrix version luxe, design à la Maurice Dantec … Et notre liberté dans tout ça ?
C’est d’autant plus sinistre que chaque photo évoque le compte d’une influenceuse mode testant un nouveau bijou, une application d’avant garde. Banalisation en marche, acceptation totale du process, intégrés dans nos chairs, circuits et processeurs font désormais partie de nous. Définitivement.
Et plus si affinités