Gaïa, la terre maternelle, femme universelle qui donne la vie, chaleureuse et protectrice … ce thème revient dans toutes les mythologies, comme une ode à la transmission de l’existence, à la fertilité de la nature. A l’heure où le corps de la femme est convoité, exploité, caché ou corseté, investi de force, violé, revendiqué comme un trophée de par les guerres et les croyances, le photographe J.LEO revient à la source avec Corps pour elles, et rend hommage à cette puissance créatrice avec ses œuvres en trompe l’œil.
Des compositions où les courbes féminines s’apparentent aux reliefs de notre monde, collines et vallées, monts et plaines, savanes et banquises, où s’égayent des profils d’animaux, des silhouettes de bédouins, de skieurs, de cavaliers … tous les chemins mènent aux mystères de la femme, chantés en tout temps, jamais dévoilés. Le bodyscape se décline comme autant de poétiques épidermes, verbe charnu et tentant, qui accroche la lumière.
Modéliste d’une nouveau genre, J.LEO, Jean-Léonard Polo dans le civil, déroule ici des amorces d’histoires que le spectateur complète selon son humeur, érotique peut-être, onirique souvent, esthétique toujours. Les jeux de lumières, les clichés en prise macro, les gros plans, les fonds unis, le sfumato effacent l’identification, favorisent la distance, sans jamais que l’artiste recourt à la retouche : tout ici se joue avant le déclic, dans la mise en espace, la préparation méthodique et délicate de la mise en scène, qui tendrement, malicieusement titille la chair, repense les formes … et amuse le modèle indulgent et secrètement complice ?
Et plus si affinités
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