L’homme moderne est suicidaire … à moins qu’il ne soit très con ? Voici en substance le ressenti que suscite chaque planche du dessinateur espagnol Joan Cornellà. Pour notre plus grand effroi teinté d’un éclat de rire irrépressible.
De livre en poster, de T Shirt en tableau, cet illustrateur en marge du naïf et du primitif déroule l’histoire peu glorieuse de ses contemporains, c’est à dire nous. Gloups : le résultat n’a rien de flatteur. Selfies, médiatisations, violences, sous le pinceau de Cornellà, nous apparaissons d’un égoïsme et d’une bêtise crasse qui fait grincer des dents.
Crispez vos mâchoires et lâchez vos téléphones portables, chaque autoportrait vous rapproche de la tombe, … et en prime vous passez pour des crétins. Le message est clair, mordant, et d’un rouge sang vif qui dégouline avec la texture d’une glace bourrée de conservateurs. En tonalités vives et enfantines, les sketches de Cornellà sont d’un humour noir insupportables, qui donnent envie de vomir.
C’est le but. Et il y a urgence.
Et plus si affinités