Autodidacte, adepte du collage éclectique et de l’art anatomique : l’Américaine Julia Lillard accroche la pupille avec ses œuvres débridées, brutales et colorées comme un long cri de révolte.
Serrer les dents, aimer souffrir ?
En scrutant ses femmes écorchées, visages comme des fleurs-vulves, œil pleurant comme une cascade, romantiques et béatement prostrées dans leurs apprêts, on évoque les jolies princesses mutilées de Jessica Harrison, si heureuses de souffrir.
Sauf qu’ici, le plaisir du déchirement n’est qu’une façade, si chaque personnage fait bonne figure, c’est qu’il serre les dents en dedans, ou qu’il est carrément en train de divaguer dans les effluves de l’inspiration ou des drogues.
La grotesque transparence des corps
Surréaliste en diable, l’univers de Julia Lillard évoque les distorsions de Dali, les compositions de Man Ray ou les collages subversifs punk, quand il ne s’agit pas d’un mix des trois. On ne sait à quoi s’attendre avec elle, chaque œuvre se développant d’elle-même.
On notera néanmoins la récurrence de la transparence des corps, la présence du double, le questionnement intérieur constant, un goût prononcé pour le grotesque, ce choix assumé de transformer les belles figures du passé en freaks éternels.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez les réseaux sociaux de Julia Lillard, son compte Facebook, sa page Instagram et son Tumblr.