« Et toi, dans toi, y a quoi ? » La question est enfantine, le rêve aussi, … mais pas la main qui en trace les nuances d’une plume légère et experte. Noir de jais sur le papier immaculé, le trait est sûr, fin, précis, plus appuyé quand la matière épaissit, suggérant le volume d’un globe oculaire, la superposition de membranes, des algues dans l’onde.
Les mondes de Lisa m. sont hybrides, mutant l’humain, l’animal, le végétal, le minéral dans une grande marmite de sorcière pour repenser l’ordre naturel au fin fond des « mers intérieures ». Féminines et mythiques, ces créatures clignent leurs paupières aux cils gainés pour nous regarder malicieusement, semblant nous dire « Voici peut-être ce qui se passe en toi à l’instant où tu me scrutes ».
Modernes gorgones, …pas de menace pourtant, juste un jeu, une imagination aux contours de tatouage, de gravure.
Et plus si affinités