Ok ! A moi de débuter cette nouvelle semaine de publications ARTchemisiennes en piquant la rubrique fétiche de Dauphine la snob pour vous parler d’un phénomène atmosphérico-artistique baptisé madame Moustache. Et une joie profonde que de vous présenter cette emmerdeuse urbaine qui conçoit le street art comme un mix de dessin et de poésie, le tout emballé dans le papier multicolore d’une contestation perpétuelle.
Encolleuse patentée devant l’Éternel, Madame, ses moustaches et son culot déboulent dans les rues pour étaler des frasques imaginatives à grand renfort d’hybridations cocasses tirant sur le transgressif. Doctoresse Frankenstein, elle s’amuse à coller des têtes de chats sur des corps de sardines, associant gueules de chiens et sourires de pin up, le tout sur une multitude de jambes, nimbées de messages à triple signification.
Énigmes ésotériques, cadavres exquis visuels, ou plaisanteries de gamine grandie trop vite à son grand désespoir, la dame taille à grands coups de ciseaux dans les vieux journaux, les chromos, les gravures désuètes, tous les supports qui lui tombent sous la main du moment qu’ils sont anciens, jaunis et poussiéreux. Histoire de redonner vie et beauté à des vieux trucs moches, explique-t-elle dans sa présentation. Les surréalistes ne sont pas loin, Jacques Prévert et les punks non plus.
Il faut croire que cela charme : madame Moustache déploie ses dessins sur les parois des villes, les murs des écoles, en carte postale, en poster, en tshirt, sur des boites, … partout, en grand en petit, en couleurs, en noir et blanc, avec une impertinence de ton qui dérange pour mieux remettre les consciences en place. A Paris ou Port aux Princes, Marseille ou Berlin, elle laisse dans son sillage la piquante odeur des archives perdues au fond des greniers et de la poudre de riz des danseuses d’autrefois : mais ses messages, eux, sont universels.
Et plus si affinités
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