Première avant garde 2018 donc et qui sera art-brutiste et féminine puisque nous abordons aujourd’hui le dossier Margot Margot.
La dame plonge tête baissée dans les méandres de ses dessins en 2014. depuis elle déroule des fresques symétriques impressionnantes où le rouge sert de fil directeur passionnel dans cet entrelacs de courbes barbares, travaillées comme des dentelles précieuses, des ciselures de boucliers, des vitraux de cathédrales gothiques, des tentures primitives.
Évoluant entre le dessin médiumnique et les travaux de Evelyne Postic, les décors de Druillet et les automatismes surréalistes, le tatouage tribal et les motifs naïfs, la belle dame interroge la féminité dans ce qu’elle a de plus attirant, de plus fantaisiste, de plus rigoureux. Sans faillir, sa main trace une régularité de formes saisissante.
On retrouve dans son univers la créativité fabuleuse et débridée des brodeuses du Maghreb qui composent leurs délirants motifs à main levée, sans autre modèle qu’une inspiration quasi mystique, enracinée dans les mystères de l’Eve initiale. L’ensemble invente une nouvelle élégance, une majesté digne d’une Salammbô.
Et plus si affinités