Débutons cette nouvelle semaine de quête culturelle en faisant le point sur l’univers de Nanae Kimura. Un univers fait de couleurs, de formes enfantines et oniriques, pour décrire avec poésie en naïveté un quotidien tissé de dureté et de douceur.
Adepte du collage, Nanae Kimura joue avec le papier comme avec un matériau à la fois familier et précieux. Ses compositions évoquent une grande tendresse dans le traitement de ce support, une caresse, une quiétude. Chaque tableau se veut un instant de tranquillité, de concentration … et d’étrangeté.
Chats qui fument, pistolet trompette, sauvetage aquatique, les visages s’étalent comme des cellules en mouvement pour raconter des histoires traumatiques bien camouflés sous la vivacité de nuances riantes. Les larmes sont là, prenant la forme de coeurs. Prophétiques d’un avenir sombre ou mémoire d’une douleur à atténuer ?
L’imaginaire de Nanae Kimura est ainsi : faussement kawai, il rappelle que la vie est faite de rêves et de réalités, entre bauté, joie et sordide. A nous d’en décider l’orientation et la lecture.
Et plus si affinités