C’est dans l’espace du musée Lambinet dédié aux expositions temporaires que nous découvrons le travail de Céline Clanet. La photographe a été conviée afin de documenter la dernière phase de travaux de rénovation qui ont duré trois ans. Une étape délicate : la réinstallation des collections.
Précision et amour
Ses clichés captent avec autant de grâce que de simplicité ce moment clé où les œuvres trouvent une nouvelle place dans un espace totalement repensé pour les valoriser. Un tableau qui apparaît derrière un papier froissé, des assistants qui fixent un fauteuil sur un mur, d’autres qui vérifient l’harmonie d’un ensemble de tableaux… c’est de précision qu’il s’agit, de précision et d’amour.
Les précautions prises pour manipuler chaque artefact, la fragilité de certains objets, les mains gantées, les bustes sagement alignés qui attendent leur tour d’être enfin positionnés… toutes ces œuvres émergeant de leurs rangements, semblent exprimer de la curiosité pour cet espace tout neuf, de la joie d’être enfin libérées, de l’impatience presque.
Un retour à la lumière
Circonspection, nonchalance, espièglerie, ces attitudes nous interpellent tandis que tous s’escriment à manipuler chaque création avec un soin maniaque. « Prendre corps » raconte des retrouvailles, un retour à la lumière. Chaque photographie met en évidence la palpitation particulière à une collection qui n’a de sens que dans la mise en avant, l’exposition.
Gros plans ou portraits, muscles tendus, expressions concentrées, les vivants, avec autant de professionnalisme que de tendresse, réaniment ces pièces de leur chaleur, de leur attention. Céline Clanet capte cette vibration singulière, comme s’il s’agissait d’un palais ensorcelé qui progressivement retrouve vie.
Pour en savoir plus sur le travail de la photographe Céline Clanet, consultez son site web ainsi que son compte Instagram.