Art et marketing : un alliage qui perdure, souvent pour le pire, parfois pour le meilleur. Pour exemple, les clichés floraux de The Pineapple Chef.
Délicieuses contradictions
Derrière l’objectif, Elise, experte du marketing visuel haut de gamme, qui exerce ses talents de photographe pour des magazines et des marques de luxe. Devant elle, mets et breuvages se côtoient sur des tables savamment scénarisées comme des tableaux du XVIIeme siècle. Au cœur de ces natures mortes, les bouquets de fleurs surtout retiennent notre attention.
Parce qu’ils sont à la fois somptueux et simples, harmonieux et échevelés, naturels et sophistiqués. De délicieuses contradictions qui forment un tout rassurant, où les couleurs caressent l’œil sans l’agresser, où les textures se froissent avec grâce, où les détails transparaissent dans un foisonnement de pétales, de feuilles et de tiges métamorphosées en scènes de vie microscopique.
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Supplément d’âme
Des gouttes de rosée sur un feuillage, un escargot qui gravit un vase, la faïence d’une cruche sur laquelle se détaille le motif d’une tulipe, un fruit coupé qui appelle la morsure … en globalité ou en détail, chaque photographie se décrypte avec patience, bonheur, chaque bouquet s’offre comme un personnage sous le pinceau du portraitiste.
La leçon est belle, qui rappelle que le brand content n’a aucune portée sans ce supplément d’âme qui s’appelle le talent, cette pointe d’émotion qu’est le flair de l’artiste. Un regard esthétique, fait d’expertise, de patience, de technique et de passion, qui contredit implacablement la course au snack content répété de post en post dans une platitude navrante. Ce qu’on appelle l’élan poétique ?
Et plus si affinités
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