Des méduses ? Des nervures de feuilles ? Des toiles d’araignée dans le soleil levant ? Partout où elle accroche ses synthétiques fils de la Vierge, Sandrine Pincemaille éveille la contemplation attentive, l’aspiration onirique, l’imaginaire avide d’élévation.
Plastique et colle à chaud
Lissière de formation, l’artiste trouve son épanouissement dans le tissage du plastique et de la colle à chaud, dont elle sculpte ses tentures de fils translucides. On a alors l’impression de scruter des murs de glace finement ciselée, de voir s’agrandir sous le regard émerveillé des flocons de neige à l’infini de formes poétiques et élégantes, de surprendre la fragilité d’une goutte d’eau glissant le long d’une tige translucide…
Rêverie abstraite et écriture automatique
Résolument modernes, les tapisseries de Sandrine Pincemaille repensent la fonction première de leurs médiévales aïeules pour proposer une rêverie abstraite, où les volutes se déroulent presque comme une écriture automatique, un dessin de hasard. Pourtant, tout ici est calculé, minutie du geste, équilibre des motifs, aplomb de ces tissus transparents qui accrochent savamment la lumière…
Jeu de lumière et illusion d’optique
Par contrecoup, les créations de Sandrine Pincemaille amènent à repenser l’espace qu’elles occupent, divisent et harmonisent, dans des jeux de lumière qui confinent à l’illusion d’optique. Jadis les tapisseries servaient à cloisonner des salles gigantesques qu’il fallait réchauffer et rehausser. Aujourd’hui l’enjeu n’est plus le même, c’est de poétique qu’il s’agit, d’esthétique et de songe qui se conjuguent dans la finesse translucide d’un fil de plastique étiré avec grâce.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site de Sandrine Pincemaille.