Mementori mori de l’un, pensée bouddhiste de l’autre, voici les deux piliers qui consolident l’oeuvre de Satoshi Saïkusa, les deux tendances qui dictent son exploration artistique et philosophique, en parallèle de son travail de portraitiste et de photographe de mode.
Ses séries « Impermanence » et « Dots photography » se font écho comme appropriations de genres esthétiques fondamentaux dans la lecture du monde et de l’humain, natures mortes, Vanités, pointillisme. Tout dit la beauté et la fragilité de la vie, sertie de désirs, de douleurs et de déconvenues.
La mise en abîme est perpétuelle, notamment lorsque les vanités initiales sont décomposées par le prisme de ces collages de pastilles, qui démultiplient les angles et les formes comme dans un kaléïdoscope, où le mouvement agite soudainement ce qui semble statufié.
Placer ces œuvres en regard les unes des autres est aussi tentant qu’angoissant, comme des reflets révélateurs et morbides d’une intériorité vouée à l’émiettement. Pas d’échappatoire possible, Satoshi Saïkusa ne préconise par ses tableaux que l’acceptation de l’inéluctable, voulue et amusée.
Et plus si affinités