Débutons 2017 avec la grâce fragile et translucide des médaillons ciselés de Marjolaine Larrivé. Strasbourgeoise devenue lyonnaise, la jeune illustratrice trouve sa voie dans la sculpture, mais elle ne cisèle ni le marbre ni l’albâtre. c’est le savon qui l’inspire, dont elle transforme les pains en de précieux bijoux.
Le savon : blancheur porcelaine, parfums de fleurs, lourdeur de la pierre, quand on les touche une pellicule délicate demeure sur la peau, quand on les respire, d’étranges envies affleurent, de langueur et d’abandon … moderne sorcière qui cisèle des poupées enchantées, Marjolaine Larrivé sublime cette sensualité intrinsèque d’un cosmétique façonné pour laver et délasser le corps dans ses parties les plus intimes.
Ses sujets ont la puissance érotique d’un poème amoureux où les jeux de mots multiplient les ambiguïtés, les coquines allusions, l’imaginaire mythologique. Son trait pourtant a un pouvoir ésotérique qui rappelle l’attrait magique du charnel quand il n’est encore que désir. La fascination est d’autant plus grande que chaque création, bien que détaillée, est minimaliste, hommage à l’intimisme d’un Nicholas Hilliard, sans jamais sombrer dans le graveleux, la paillardise facile.
Et plus si affinités