Direction Guanajuato – Mexique pour découvrir ce jour l’univers de Humberto Barajas Bustamante.
- Nom de guerre artistique : Strangerbot
- Objectif : distinguer le spectre qui vous ronge au travers de votre visage de vivant gavé de certitudes.
Portraits dévorateurs
Ce qui donne une galerie de portraits assez spectaculaires, autant de têtes de célébrités accrochées comme des trophées sur une page Instagram transformée en galerie des horreurs et/ou en séance de nécromancie. Réalisées à l’huile par cet autodidacte évoluant aux portes médiumniques de l’au-delà, ces toiles sont d’autant plus effrayantes qu’elles sont rayonnantes de couleurs.
C’en serait presque joyeux, festif même, s’il n’y avait dans ces visages de vedettes masculines une tension évidente dans les traits, quelque chose de figé dans un sourire à la menaçante crispation. Les chairs contrastées comme si elles entamaient une lente décomposition, des prunelles noires ou translucides, où perce l’éclat malsain de celui qui lit en vous pour mieux vous dévorer.
A lire également :A l’avant garde : Blake Neubert ou les portraits de Dorian Gray
Un travail remarquable et extrême
L’effet est d’autant plus saisissant que ces têtes flottent sur la page comme si elles avaient été tranchées à ras du col. Une inspiration parmi tant d’autres, toujours dark, toujours brutales, toujours en équilibre entre la vie et la mort : combats de chiens, crânes tranquilles, bouches offertes, traumatismes corporels, coups ou blessures …
Strangerbot privilégie la mosaïque comme pour perdre le regard, le forcer à détailler les formes, avant d’être happé par des indices de folie, de monstruosité. Un travail remarquable et extrême que cette volonté de saisir l’instant d’une souffrance, d’une violence jusque dans la perception des gestes quotidiens.
Et plus si affinités
N’hésitez pas à explorer la page Instagram de Strangerbot.