Certains mettent à jour des ruines, d’autres les étudient, certains les restaurent. Thomas Jorion quant à lui les photographie. En l’état, sans cacher ni accentuer la décrépitude, le délabrement, la décomposition.
La lèpre des murs, les façades défoncées, les fenêtres éventrées, la rouille, le salpêtre, son objectif ne cache rien des architectures visitées, aux quatre coins du monde. Demeures bourgeoises, usines désaffectées, en Europe, aux USA, en Russie, au Japon, partout il s’introduit, dans les entrailles de lieux oubliés dont il apprivoise les fantômes, exhume la grandeur passée.
Dernière traque en date, les Vestiges d’empire, collectés sur les traces des anciennes colonies françaises. Un clocher perdu au Vietnam, une prison en Guyane, un abattoir à Casablanca, … son périple réveille les spectres d’une époque révolue, dont les fastes et la grandiloquence transparaissent encore dans les éclats de stucs, les frises érodées.
Nostalgie d’une époque, force du temps, constance de la nature, cette approche ô combien romantique et poignante souligne la vacuité humaine, la prétention insolente et aveugle de la conquête. Rien ne demeure que ces pâles souvenirs, tout cela n’est qu’ironique Vanité.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site de Thomas Jorion.