70 artistes issus de 21 pays pour l’expo internationale avec5 lieux mobilisés, Veduta 2013 qui implique un réseau de plus de 40 maisons et 60 appartements, 200 projets d’expositions et events pour Résonance, le tout impliquant 80% d’oeuvres inédites produites pour l’occasion.
La Biennale a mobilisé bien du monde. Dans notre désir d’explorer la problématique liée au récit, nous avons voulu nous concentrer sur le montage des œuvres. Pour une raison simple : l’installation, par le soin qu’on porte à la complexité de l’œuvre mise en place, ou sa simplicité, reflète le choix narratif opéré.
Nous avons donc suivi l’accouchement de plusieurs œuvres qui ont accroché notre attention alors que nous déambulions dans la Sucrière :
Il s’avère que les artistes don’t nous avons parlé dans cette video viennent de pays et de cultures différentes. Aussi un point biographique s’impose pour vous aider à mieux percevoir la portée du travail accompli :
Paulo Nimer Pjota
Né en 1988 à São Jose do Rio Preto (Brésil).
Vit et travaille à São Paulo (Brésil).
Paulo Nimer Pjota s’empare aussi bien de la façade monumentale de la Sucrière, le lieu principal de la Biennale 2013, que de la surface blanche d’un certain nombre de toiles sur lesquelles il égrène autant d’histoires urbaines. Tout à la fois métaphoriques, atmosphériques et suggestives, les oeuvres de Paulo Nimer Pjota mettent en scène une iconographie très riche – plantes, cristaux, crânes, fleurs, objets mécaniques, mots isolés et autres phrases flottent dans une variété d’échelles et de dimensions – avant tout issue des rues de São Paulo.
Neïl Beloufa
Né en 1985 à Paris (France), où il vit et travaille.
Neïl Beloufa propose une expérience fragmentée de la vision, de la mémoire et des stéréotypes qui nous entourent et nous façonnent. Ses oeuvres prennent la forme d’environnements modulaires, souvent faits de matériaux bruts, au sein desquels le spectateur se confronte à des vidéos dont les scénarios interrogent les utopies occidentales et racontent le monde – ses rêves comme ses mensonges. D’une fiction qu’on ne saurait discerner de la réalité.
Jonathas de Andrade Souza
Né en 1982 à Maceió (Brésil). Vit et travaille à Recife (Brésil).
Aà l’occasion de la Biennale 2013, Jonathas de Andrade Souza raconte l’histoire d’un bonbon. Son oeuvre se fonde sur des recherches historiques, textuelles et photographiques. À partir d’un processus de documentation d’une précision quasi-anthropologique, l’artiste développe des installations conceptuelles qui mettent à jour l’amnésie culturelle frappant un certain nombre de réalités sociales, politiques, culturelles et idéologiques du monde contemporain.
Gabríela Friðriksdóttir
Née en 1971 à Reykjavík (Islande), où elle vit et travaille.
Gabríela Friðriksdóttir aborde la question du crépuscule – ce moment où l’obscurité s’infiltre dans la lumière – dans l’oeuvre qu’elle présente pour la Biennale 2013. À partir des mythologies nordiques et des grandes sagas islandaises, Gabríela Friðriksdóttir crée des environnements mélancoliques dont les éléments soigneusement agencés – vidéo, sculpture, dessin, performance, texte ou peinture – créent des cosmologies fictives ancrées dans son pays d’origine. Ses oeuvres sont autant de récits et d’expériences simultanées qui donnent la
priorité à l’émotion et aux forces énigmatiques et irrationnelles qui régissent notre existence.
Ming Wong
Né en 1971 à Singapour (République de Singapour). Vit et travaille à Berlin (Allemagne) et Singapour (République de Singapour).
Pour la Biennale 2013, Ming Wong raconte simultanément les histoires de trois femmes vivant chacune à une époque différente : « classique », « moderne » et « virtuelle ». En interprétant lui-même des scènes de films célèbres choisies pour leur caractère iconique, l’artiste crée des installations multimédias qui explorent les dérapages de la langue, la performance et les expériences interculturelles. Chez Ming Wong, le cinéma en tant que mémoire collective devient ainsi un moyen d’articuler ensemble les notions de genre, de représentation, de culture et d’identité.
Tavares Strachan
Né en 1979 à Nassau (Bahamas). Vit et travaille à New York (États-Unis).
À l’occasion de la Biennale 2013, Tavares Strachan revient sur l’histoire méconnue de Sally Ride, qui fut la première femme cosmonaute américaine. L’espace ou le fond des océans : autant de lieux qui éprouvent les capacités du corps humain et de la matière à résister aux environnements inhospitaliers comme aux expériences extrêmes, et dont Strachan étudie les forces invisibles à travers des installations fondées sur d’importantes recherches scientifiques et historiques.
Et plus si affinités
Album photos : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.511255005620099.1073741858.114156521996618&type=3