![The Artchemists Livres Boutiques Parisiennes Dantan](https://www.theartchemists.com/wp-content/uploads/cwv-webp-images/2025/02/the-artchemists-livres-boutiques-parisiennes-dantan.jpg.webp)
Tandis que Dauphine chronique La saga des grands magasins et que Padmé épluche la stratégie retailtainment du Bon Marché, je me rappelle les pages du roman Au bonheur des dames. Zola y décrit avec une précision chirurgicale la manière dont les grandes enseignes émergent en pleine Révolution industrielle pour dévorer le petit commerce. Les petites boutiques qui faisaient le charme des rues parisiennes, que sont-elles devenues ? Une fois de plus, c’est l’éditeur Parigramme qui entretient la flamme du souvenir avec deux livres qui se complètent merveilleusement : Paris Boutiques du temps passé et Paris, boutiques d’antan et de toujours.
Paris Boutiques du temps passé
Dans les années 1960, l’affichiste publicitaire Pierre Paul Darrigo photographie les vieilles boutiques de Paris. Son travail, compilé par sa fille Séverine Moussa Darrigo dans Paris Boutiques du temps passé, documente des devantures emblématiques telles que celles des stoppeurs-remailleurs, tailleurs, bougnats, et autres détaillants aujourd’hui rayés de la carte. Ces images offrent le témoignage précieux d’un Paris révolu, où chaque boutique racontait une histoire unique.
Paris, boutiques d’antan et de toujours
Dans Paris, boutiques d’antan et de toujours, Barbara Kamir prolonge cette exploration en mettant en lumière ces vieux commerces qui ont survécu à la modernisation du tissu urbain parisien. Merceries, pâtisseries, cordonneries et autres échoppes y sont présentées, illustrant la richesse et la diversité du petit commerce de la capitale. Ces établissements, souvent familiaux, témoignent d’un savoir-faire et d’une passion transmis de génération en génération, défiant le temps et les modes.
Le symbole d’une vie
En deux ouvrages remarquablement illustrés et documentés, les éditions Parigramme nous invitent à un voyage nostalgique au cœur de la ville lumière. Charme, authenticité, mélancolie, un brin d’angoisse aussi en parcourant ces pages, en mesurant les dégâts, la disparition d’une palpitation, d’une vie : ces boutiques symbolisaient un quotidien, la présence d’une population active, fourmillante, qui travaillait, vivait là. À l’heure où Paris se privatise, refuge de richissimes touristes en quête d’un luxe préfabriqué, voir ces devantures disparaître est un crève-cœur, le signe mortifère de la fin d’une époque.
Et plus si affinités ?
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