Notre zoom mode de la semaine est andalou : Alejandro Mateo s’impose dans son atelier et sur la toile comme un chapelier bad ass de la plus belle eau. Avec à la clé des réalisations uniques, sur-mesure et hand made au caractère fort et rebelle. De l’élégance, du chien, de la morgue, bref, ce n’est pas le chapeau de tout le monde qu’invente Alejandro Mateo. C’est justement la volonté derrière l’idée et c’est tant mieux.
Faire de chaque chapeau LE chapeau
« Sombrero » conviendrait peut-être mieux pour désigner ces couvre-chefs réalisés avec un amour évident, des gestes précis, racés, tendres : il y a quelque chose de la « faena » dans la manière dont Alejandro Mateo découpe le feutre ou la paille, modèle la forme, coud chaque détail… Un brin matador, un tantinet rude, finalement précieux dans le choix des singularités qui vont apporter la touche finale, faire de chaque chapeau LE chapeau.
Un bandana en guise de ruban, un bord déchiqueté par endroits, un dragon estampillé en mode tatouage, des petites têtes de mort comme colifichet, une plume, une couture, un marquage au fer rouge, quelques spikes, une carte de tarot aux armes du Grand Cornu, parfois le profil de la Faucheuse qui transparaît comme un ectoplasme dans la forme : je vous le disais, ce n’est pas le chapeau de tout le monde.
Un air de liberté transgressive
Chaque modèle a son petit quelque chose ésotérique qui fait la différence dans l’attitude. Clairement, Alejandro Mateo crée des chapeaux pour des aventuriers, les héros du Salaire de la peur, des bad boys cajuns, des drug dealers tout droit échappés de Narcos Mexico, des contrebandiers cubains, des sorciers haïtiens, des chasseurs de prime, des rockers maudits paumés dans le désert. Ou leur dame, la gent féminine n’étant pas en reste dans cet univers qui croise les styles, les genres avec beaucoup de finesse.
Cet air de liberté transgressive, Alejandro Mateo l’a ramassé au fil de voyages un peu partout à la surface du globe : créer des chapeaux était à la base un passe-temps, un loisir, une manière de fusionner avec grâce les différentes cultures qu’il découvrait. Et puis le loisir a accouché d’un side-project avant de devenir l’activité principale de cet ex-cuisinier qui s’épanouit désormais dans son art. Car art il y a, tout nouveau modèle étant pensé à la fois comme une composition et une histoire.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur les créations d’Alejandro Mateo, consultez son site web ainsi que son compte Instagram.