Il était une fois un communicant amoureux des fleurs. Habitué à promouvoir designers, artistes et créateurs innovants au quotidien, il lui prit envie de faire de même. Le pas fut franchi en 2015, quand il commença à faire commerce de ses fleurs. Fleuriste donc ? Oui mais avec ceci de particulier qu’il modèle ses bouquets … dans des sacs plastique.
Un brin magicien, ce nancéen d’origine n’a de cesse de métamorphoser ce polluant abandonné partout dans les rues de la capitale où il est venu s’ancrer en 2006. Une désagréable surprise pour ce parisien d’adoption qui saisit la vogue du recyclage au bond. Dans ses mains les emballages sans lendemain deviennent pétales légers, fleurs élégantes, bouquets multicolores, poétiques compositions.
On appréciera la finesse d’exécution, la précision du geste, le rendu parfait. Qu’elles se déclinent comme ornement ou qu’il les appose sur des branches vernies, ses coroles sont merveilles. On évoque en les regardant les estampes asiatiques, l’épure japonaise, la fluide langueur des îles et la solide pérennité d’une texture viable pour 450 ans, temps prévu pour que le plastique se dégrade. On appréciera la finesse d’exécution, la précision du geste, le rendu précieux, cette légère vibration qui anime chaque efflorescence d’un souffle de vie, d’un doux froufrou.
Ce qui était un hobby passionnant est devenu à ce jour, et c’est le second temps de cette magie à l’oeuvre, vocation esthétique, écologique et sociale. Car si jusqu’à présent Amor éveillait ses merveilles dans la solitude de son appartement – atelier, il compte bien désormais initier d’autres thaumaturges, choisissant ses disciples parmi les plus précaires. Objectif : créer de l’emploi, du revenu supplémentaire à ceux qui sont dans le besoin, tout en agissant pour le bien de l’environnement … et de nos méninges. Car les miracles floraux d’Amor ont tout pour éclairer nos foyers d’une grâce qu’il est urgent de retrouver.
Et plus si affinités