Nous en étions restés au biopic poignant de Liza Azuelos qui déjà donnait la part belle aux costumes ; voici maintenant l’occasion d’admirer ces merveilles de visu, grâce à l’exposition Dalida, orchestrée par le Palais Galliera comme « une garde robe de la ville à la scène ».
Aux commandes de cette rétrospective programmée pour célébrer les 30 ans de la disparition de la chanteuse, nous trouvons Sandrine Tinturier qui questionne ce parcours de mode, où la femme de scène dialogue avec la femme intime. Pour mettre en espace ces costumes , Robert Carsen, habitué des salles d’opéra dont nous avons déjà chroniqué le travail maintes fois auparavant. Un projet ambitieux donc.
Teaser | Dalida, une garde robe de la ville à… par paris_musees
Car, sous les projecteurs, on voit succéder aux tenues de la jeune fille celles de plus en plus sophistiquées d’une star appelée à devenir un mythe. « Vertigineux » : l’adjectif n’est pas galvaudé pour caractériser cette métamorphose tandis que la silhouette s’affine, adoptant l’élégante tournure d’une déesse marmoréenne. Le blanc revient en boucle dans ce parcours en quête de pureté.
Le noir aussi, glamour et deuil. Entre les deux les fleurs de l’été, les paillettes de la fête, une vie qui s’écoule, au gré des tendances, pour faire la mode, Jacques Estérel, Balmain, Azarro, Michel Fresnay, Yves Saint Laurent …, jusqu’à son terme tragique. Entre les deux des dizaines de robes virginales, séductrices, simples ou chamarrées, des photographies, des pochettes d’album, des émissions et des spectacles, reflets d’une vie en costumes.
L’ensemble du parcours donne à voir la dualité d’une existence entre art et passion. Une dualité irréconciliable, fascinante à la source d’une histoire devenue légende moderne.
Et plus si affinités
http://www.palaisgalliera.paris.fr/fr/expositions/dalida-une-garde-robe-de-la-ville-la-scene