Sachez-le : quand il ne donne pas dans l’art brut, Antoine de Galbert se passionne pour les chapeaux. Une fashion victim de plus ? Que nenni … son intérêt se porte sur le couvre-chef en tant que symbole social. Et c’est tout naturellement qu’il a écumé les différentes cultures pour y détecter les coiffes les plus représentatives, les significatives.
Soit une collection constituée sur une vingtaine d’années, composée de quelque 500 spécimens venus d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Océanie, collection depuis offerte au Musée des Confluences de Lyon qui lui consacre donc une exposition intitulée Le Monde en tête. Soit, réparties sur une vingtaine de tables, 334 modèles, de tissus, de cuir, de plumes, ornés de perles, de coquillages, de feuilles …
Et qui nous racontent, outre une volonté esthétique universelle, le souci de se protéger physiquement et mentalement, l’affirmation du pouvoir, l’envie de conquête, le besoin d’entrer en contact avec les dieux. Ces coiffures tracent ainsi la constance de certaines revendications humaines, le passage des âges et des statuts, depuis l’enfance jusqu’à la mort, l’urgence d’identifier sa place dans le groupe …
On appréciera par ailleurs la variété des formes, leur recherche, leur symbolique, le choix des couleurs et des matériaux, l’incroyable dextérité dans le geste de fabrication, l’inventivité dans les détails, l’audace dans la structure. Le tout se vit comme un parcours dans un jardin étrange et fascinant scénographié avec pertinence par Zen+dCo Office pour Design.
Et plus si affinités