Les enfants terribles, … décidément ils ont bonne presse depuis Cocteau. Maintenant, c’est quoi un enfant terrible exactement ?
Si l’on se réfère à la culture cinématographique, l’archétype de l’enfant terrible serait ça :
Wenesday Addams. Iconique, et vraiment très efficace en manière de connerie et de vision morbido-lucide sur le monde …
Maintenant imaginons que Wenesday décide de stopper sa carrière d’actrice du quotidien et d’embrasser la vocation d’artiste. Que peindrait-elle sinon …
Ça …
Ou ça
Ou encore ça …
Peut-être elle servirait de modèle pour ça …
Ou ça …
Pas un hasard si notre petite chipie macabre tirée de la série Family Addams datée de 1964 voit le jour dans le sillage de tous ces artistes issus de la contre-culture des 70’s. Venus des mondes du skate, du graff, du tatouage, de la BD, ils s’en inspirent et les respirent pour distiller cette peinture de la cruauté enfantine. Car c’est bien connu : la vérité sort de la bouche des enfants. Et plus ils sont terribles, plus elle est blessante et juste. Comme les contes.
Fascinante, détaillée, précieuse, … on se perd dans chacune de ces toiles aux univers multiples, pays imaginaires où l’on se laisse absorber comme dans une toile d’araignée sirupeuse de barbe à papa à l’arsenic … sexe, mort, violence, affrontement, colère, innocente perversité : les nombreuses Vanités aux voluptueuses volutes fleuries qui ornent ces tableaux à intervalle régulier attestent d’une maîtrise parfaite de la technique mise au service de l’onirisme pur.
Je ne citerai ni nom, ni date, ni procédé. Texte de présentation et catalogue vous informeront bien mieux que moi. Un seul conseil : allez voir cette expo de manière brute sans infos, au feeling. Moment superbe, séduisant, angoissant, … et rare : ces acteurs des mouvements Lowbrow et pop surréalisme sont peu connus, c’est bien dommage, mais c’est aussi un atout : car en ignorant qui ils sont, on ne voit plus que leurs œuvres.
Et très franchement il serait bien dommage de louper pareille rencontre. La preuve et un petit avant-goût :
Et plus si affinités