Si vous passez par La Haye, arrêtez-vous au Gemeentemuseum et régalez-vous de la magnifique exposition Femmes fatales – Femmes puissantes dans la mode. Un plaisir des yeux et une urgence sociétale que ce parcours dédié aux femmes qui font la mode. Coco Chanel, Jeanne Lanvin, Elsa Schiaparelli, Mary Quant, Vivienne Westwood, Sonia Rykiel, Miuccia Prada, Maria Grazia Chiuri, Phoebe Philo, Sheila de Vries, Iris van Herpen, … on ne les citera pas toutes mais toutes ont dû lutter pour s’imposer.
Un comble quand on est femme et qu’on créé pour les femmes dans un monde régi par les hommes ! Il faut alors prendre le lead d’une main ferme et élégante à la fois, quitte à créer sa propre griffe et à personnaliser son approche. L’exposition du reste interroge avec pertinence et malice cette gestion au féminin, à l’heure où ces dames sont appelées à diriger des maisons initialement fondées par des figures masculines aussi écrasantes que prestigieuses.
Que se passe-t-il alors ? S’agit-il de tout bouleverser, ou de transformer de manière subtile ? Une femme créé-t-elle différemment ? Son sexe impacte-t-il son style ? Travaille-t-elle autrement ? A-t-elle une véritable influence ? Quelle est la part du glamour et de l’activisme dans ses collections ? La question vaut dans les ateliers de confection, les bureaux d’administration … et sur le catwalk. L’exposition interroge donc la présence incontournable des mannequins dans cette prise de pouvoir qui suppose un charisme hors pair.
L’angle d’attaque choisi pour penser cette manifestation est à la fois audacieux et nécessaire à l’heure d’un sursaut féministe évident alimenté au #metoo. De surprise en surprise, on découvre combien la mode est difficilement pénétrable pour les créatrices et l’ardeur de leur combat pour s’imposer durablement et faire souche.
Et plus si affinités