1867 : Harper’s Baazar voit le jour aux USA pour devenir l’un des magazines de mode les plus emblématiques de la fashion planet. Une référence de la haute couture et des tendances, une vitrine pour les stylistes comme pour les photographes, un espace d’expression pour les grands auteurs.
Alchimie éditoriale
C’est cette alchimie éditoriale toute particulière que l’exposition Harper’s Baazar, premier magazine de mode met en lumière, en la resituant parmi la concurrence, de Vogue notamment, et en mettant en exergue son rôle moteur dans les grands mouvements de style qui vont marquer le XXeme siècle. Car cette véritable institution va dicter sa loi, faire et défaire les réputations, en un mot avoir une influence notable sur un marché en pleine mutation.Son credo ? Du haut de gamme, du glamour, de l’artistique, de l’inédit … Des couturiers comme Poiret, Chanel, Dior, Balenciaga … Des illustrateurs prestigieux comme Erté, Dali … des photographes comme Avedon, Lindberg, Hiro, des chroniqueurs comme Colette, Sagan, Beauvoir, Woolf, Capote, des mannequins comme Eva Evangelista, Kate Moss … Les plus grands ont participé à l’aventure, ont nourri le magazine de leur talent.
La carte de l’inédit et du disruptif avant l’heure
De fait Harper’s Baazar joue la carte de l’inédit et du disruptif avant l’heure, porté par des rédacteurs et rédactrices en chef particulièrement inspirés. Principalement Mary L. Booth, suffragette et abolitionniste, qui, dés le début, prend en main le train éditorial d’une publication initialement destinée à éduquer le lectorat féminin. Car on n’y parle pas que de mode.Culture, art, société, Harper’s Baazar bouscule les conventions, encourage l’émancipation féminine. Et façonne les mythologies autour des grands couturiers. Chronologique, le parcours de l’exposition met en regard les robes griffées devenues célèbres en couverture et les photographies qui ont participé de leur légende. Il donne par ailleurs à voir comment le magazine s’est constitué en organe de presse puissant et avant-gardiste, ouvrant ses rubriques à la publicité, à l’aura cinématographique.
Et plus si affinités
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du MAD.
Vous pouvez également suivre la visite virtuelle de l’exposition.