HEY! : revue créée par Anne et Julien, deux activistes des milieux culturels, à la fois journalistes, auteurs, auteurs/réalisateurs ou encore DJ passionnés de subcultures.
Halle Saint Pierre : espace d’exposition qui se consacre aux formes insolites et hors-normes de la création contemporaine.
Les deux univers étaient faits pour se percuter. Et le télescopage donna naissance à ça :
63 artistes représentatifs du pop art contemporain dont les œuvres sont réparties sur deux niveaux : un étage très lumineux où l’on trouve les gros volumes et les pièces farfelues, grotesques et ultrasurréalistes proches du Lowbrow vantés déjà par les très lyonnais Enfants Terribles, un rez-de-chaussée plongé dans la pénombre et dédié à l’ironie d’un style néo macabre à la fois érotique, onirique et irrévérencieux.
Vous commencez à me connaître, chers lecteurs de mon cœur : aussi ne serez-vous pas étonnés si je vous dis avoue que j’ai littéralement, complètement, immédiatement craqué pour la pénombre et ses créations provocatrices en diable : miniatures de boucheries steampunk de Sevellec, chambres ardentes de Clovis Trouille, lionnes crucifiées signées Stéphane Blanquet, fœtus super héroïques coulés dans le plexiglas par Alexandre Nicolas, souffrances sérigraphiées de Jean-Luc Navette, poupées de porcelaine mutilées modelées par Jessica Harrison, tortures de sirènes par Murielle Belin, …
Non vous n’êtes pas dans une chambre des horreurs mais dans un cabinet des curiosités parfois insipides de l’esprit, où tatouages, sculptures voisinent avec reliquaires, îcones et mises en espaces. Le tout donne des réactions parfois violentes parmi des spectateurs visiblement déroutés, qui sortent ou se détournent de certaines œuvres. C’est que l’imaginaire de ces artistes est non seulement sans retenue … mais aussi sans concession.
Et s’ils ne sont pas là pour nous flatter et nous plaire, ils savent nous fasciner et nous retourner.
Et plus si affinités
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