Fans de Goldorak, Albator, San Ku Kaï et autres Capitaine Flam, l’exposition Robots – Émergence d’une culture japonaise est faite pour vous ! Et pour cause, sous les ors du très versaillais espace Richaud, vous découvrirez une collection fabuleuse de jouets dérivés des univers des animes des années 80. Effet Madeleine de Proust garanti, et plus encore si affinités.
Incontournables cadeaux
Clash culturel d’envergure : sous l’imposante rotonde aux lignes classiques de l’ancien hôpital royal de Versailles, un monstre de métal nous accueille, hiératique, menaçant et protecteur à la fois. Une pure émanation des super robots qui peuplent l’univers des animes dont le club Dorothée nous a abreuvés au seuil des années 80. On ne savait alors rien de la culture manga, rien ne nous préparait à cette révolution esthétique. Et pourtant… en quelques années seulement, les produits dérivés de ces séries devinrent les incontournables cadeaux à placer au pied du sapin, à offrir lors des anniversaires. Qui, de cette génération, n’a pas eu son robot Goldorak, son Astroboy ? Nostalgie, nostalgie ?
Mémoire d’une conquête culturelle
Si pour beaucoup les jouets ont fini au grenier au terme de l’adolescence, le souvenir pourtant reste. Vif chez certains, dont Baptiste Caillaud qui, quand il n’est pas en train de jouer sur les planches ou d’enseigner le théâtre, s’emploie à entretenir et compléter la formidable collection que nous pouvons contempler au fil de l’exposition. Depuis 25 ans, ce passionné collecte, restaure, identifie, conserve et transmet la mémoire de cette conquête culturelle. Car cette armada de robots flamboyants, dont plusieurs sont encore sagement endormis dans leur packaging d’origine, marque, outre un succès marketing d’envergure, l’incontestable et très réussie déferlante du soft power japonais sur le monde occidental.
Transmettre un patrimoine, une émotion
C’est ce que raconte l’exposition Robots – Émergence d’une culture japonaise au fil de vitrines particulièrement bien achalandées, avec pas moins de 300 pièces rares pour ne pas dire uniques. Devant ces vitrines, des adeptes de pop culture, des otakus, des curieux également… et des papas, des mamans, venus avec leur progéniture pour leur transmettre ce patrimoine, cette émotion. Yeux pétillants de joie, cris de surprise, explications enthousiastes… c’est peut-être le plus touchant avec cet événement : voir des adultes reprendre brusquement contact avec leur part d’enfance, tous ces souvenirs, l’imaginaire véhiculé par ces héros de plastique choyés comme des porte-bonheur.