S’intéresser à tous les sujets : c’est le socle d’une culture générale qui jamais ne se finalise. Pour preuve, nous vous proposons cette semaine de découvrir au travers de deux expositions IRL en vrai dans la vraie vie les charmes de l’architecture gonflable à la mode des sixties et les visages des arts martiaux asiatiques au travers des âges.
Aerodream. Architecture, design et structures gonflables – Cité de l’architecture et du patrimoine
Figurez-vous que pneus, ballons de foot et matelas gonflables ne sont pas les seules occurrences de l’industrie pneumatique. Dans les années 60-70, plusieurs architectes et décorateurs vont s’emparer de ce médium pour créer du mobilier, voire de véritables constructions. Radicalistes, spatialistes, pop art, le gonflable inspire ainsi plusieurs courants et écoles aux quatre coins du monde. A la clé, objets du quotidien, installations éphémères, projets urbanistiques… bref un nouveau mode de vie. Et une manière d’interroger la notion de socle solide, de construction pérenne, ainsi que la place de l’homme dans ces univers conjuguant textures légères et air insaisissable.
Tous ces projets reflètent les mutations d’une société en quête de liberté, jusque dans les univers voisins de la publicité, du cinéma, de la photographie. Ils déclinent des usages naissants, une exploitation industrielle du plastique considéré comme un rêve de créateur, rêve que la crise pétrolière de 1973 fera voler en éclat. L’exposition Aerodream, initiée par le Centre Pompidou-Metz, s’est installée dans les allées de la Cité de l’architecture pour donner à voir cette réflexion au travers de 250 œuvres et de plusieurs gonflables placés dans les collections permanentes. Pour le coup, c’est une vision inédite de l’architecture, à découvrir absolument.
Ultime combat – Arts martiaux d’Asie – Musée du quai Branly
Traversons la Seine et le temps pour découvrir les merveilles des arts martiaux asiatiques. Orchestrée par le musée du quai Branly, l’exposition Ultime combat met en exergue bien plus que des techniques guerrières séculaires, du reste sublimées par les contes populaires, les mangas et le cinéma. Il s’agit de revenir aux sources d’une véritable philosophie, un mode de vie inspiré des représentations du pouvoir pour finalement questionner la place du corps dans le cosmos et permettre d’établir son équilibre avec le mental.
L’exposition ne se contente pas d’explorer l’univers des samouraïs nippons et des moines Shaolin. L’Inde aussi possède ses guerriers, redoutés, ses divinités martiales ; le bouddhisme place la figure du combattant au centre de sa logique, un combattant qui doit lutter contre lui-même pour conquérir la liberté intérieure, le détachement total. Armes, artefacts, gravures, costumes, l’exposition révèle une incroyable magnificence, des pièces de toute beauté, qu’il convient de mettre en parallèle avec la manière dont la pop culture montre aujourd’hui les arts martiaux.