Bon, à la base j’étais partie pour chroniquer Underwater et sa noyade lovecraftienne … et puis j’ai visionné 300. Que je n’avais jamais vu (mea culpa maxima). Et là grosse poussée d’exultation. Comme je n’en avais pas connu depuis longtemps devant un film.
Tout y est. Le scénar, l’interprétation, l’image, le rythme, la musique, l’ambiance … Une apothéose ! C’est sûr qu’en mode épique, la réal déjantée de Zack Snyder se pose là, surtout adaptée du roman graphique de Frank Miller et Lynn Varley, dont il retranscrit l’esthétique de manière spectaculaire. Comment ai-je pu ignorer cette merveille si longtemps ? Le confinement aura au moins servi à ça.
Sparte jamais ne ploie l’échine
Au programme donc Léonidas – non pas le chocolatier, l’autre, le roi spartiate qui, vu comment il décrit dans le film, n’est pas du genre à s’enfermer dans une cuisine pour fabriquer des sucreries. Un guerrier expert, endurci, doublé d’un souverain juste et droit, d’un mari aimant, d’un père attentionné. Un pur produit du système sociétal de Sparte fondé sur le combat et la virilité.
Un jour débarque un émissaire du monarque Xerxès, dieu auto proclamé, tyran régnant sur un véritable empire … auquel il compte bien ajouter la Grèce. Objectif de la visite : demander à Léonidas et son peuple de se soumettre, sans livrer combat. Grossière erreur : Sparte jamais ne ploie l’échine, devant qui que se soit. Le messager et sa garde le comprennent très vite, trop tard (ce qui nous vaut un passage d’anthologie, devenu un meme fondateur, un mythe de la culture geek).
Tudieu, quel pied !
Pas d’autre option, à partir de là, que de foutre une pâtée monumentale à Xerxès, pour protéger le pays d’une part, et montrer qui c’est le patron, non mais franchement, c’est quoi ce délire ! Léonidas s’y colle ainsi que 300 de ses meilleurs soldats. Que nous allons voir affronter les troupes perses, quitte à défier les dieux. Et réveiller au passage la fibre patriotiques des autres cités grecques, moins belliqueuses.
Je la fais courte, mais tudieu, quel pied ! Scènes de bataille homériques, instants héroïques, techniques d’attaques, du muscle et de la testostérone à gogo, démesure des décors, des costumes (big up à un Xerxès titanesque, équivoque, couvert de chaînes et de piercing, séducteur et puissant à la fois), franchement je ne suis pas prête de m’en remettre. Donc si vous avez du temps, et en ce moment on n’en manque guère, regardez 300, vous allez adorer, ça va vous faire du bien, et vous allez au passage prendre une petite leçon de cinéma.